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Je suis heureuse de vous présenter mon nouvel album "Les confidences de l'âme" récital de piano romantique autour de Chopin, Liszt et Brahms.

Une heure de rêve, de poésie et de sentiments en musique. Ce sont des œuvres que je porte dans mon cœur, où chacun peut y retrouver une part d'intimité.

Comme un secret qui s’ouvre avec d’abord de petites pièces intimes de Chopin, puis une ouverture sur la poésie avec Liszt, musicalisant l’Italie de Pétrarque ou la Lorelei de Heine ; enfin l’écriture plus orchestrale et extravertie de Brahms nous transporte dans la passion et les bouillonnements du Rhin, fleuve mythique des romantiques allemands.

 

J’ai enregistré ce disque quand j’étais enceinte : avec sincérité et tendresse, j’y exprime les confidences de mon âme. L’âme poétique, mystique, psychologique ou philosophique est universelle, mais d’abord une aventure humaine, qui a fasciné l’ère du XIXème siècle.

 

Pour vous ou vos amis, voici un cadeau original et inédit ! Coût du CD : 10 € (frais de port 3,35€)

« Je suis sûre que s’il jouait du piano, il ne jouerait pas sec », dit la grand-mère du Narrateur à propos du clocher de Combray… : cette citation transposable de la Recherche du Temps Perdu vient à l’écoute du disque enregistré par Aliette Barthélemy. La pianiste « indépendante » a choisi un itinéraire révélateur à travers Chopin, Liszt et Brahms, dans un esprit de romantisme qui, répudiant toute sécheresse, fût-ce à travers la virtuosité, recherche et atteint un climat qui se fait « paysage-état de l’âme », selon la formule d’Amiel… Les partitions retenues privilégient volontiers le mezzo-voce : parmi elles, trois Nocturnes sur les six pièces de Chopin, la 3e Consolation de Liszt. Là, le Temps s’égrène, et on peut dire que ce n’est pas seulement mesurable en termes de tempi, même quand ceux-ci s’affirment plus retenus que dans la plupart des interprétations.

 

On sera particulièrement à l’écoute de l’éparpillement du son à la fin des Nocturnes, et plus généralement des couleurs automnales où la solitude chopinienne trouve sa dominante de mélancolie polonaise (le fameux zal , qui baigne aussi dans la distance une mazurka de l’op 17). De même que d’ailleurs ce qui chez Liszt porte « Consolation », puis retourne dans le 123e Sonnet de Pétrarque au principe et aux modalités du Nocturne… Voilà bien le côté « confidences de l’âme » d’une musicienne attentive aux voix intérieures. Et cela s’exprime non seulement dans le titre général, le choix des partitions, mais dans un livret tout de pédagogie émotive commente les étapes du parcours, donnant même « la parole » à une traductrice actuelle pour le 123e Sonnet (en italien et en français). Et on se dit, ayant gagné la rive brahmsienne du récital, que l’intranquillité des deux Rhapsodies de l’op.79 convient peut-être moins, en ce cadre, que ne l’eussent fait les ultimes op.116 à 119, les « berceuses de ma douleur » comme les appelait leur compositeur se sentant déjà comme « retiré du monde ».

 

Si on éprouve des joies… mélangées à l’écoute du piano Sauter (« préparé » par Philippe Bertholon : un climat qui a en tout cas le mérite des parfums de jadis et naguère, fort bien capté par l’ingénieur du son Alain Penet), on apprécie qu’Aliette Barthélemy exprime sa reconnaissance à son aînée Teresa Llacuna (« un engagement extraordinaire » pour ce projet), et en ces temps de comm ’formatée par un banal souci de plaire à tous publics, ose écrire dans le livret de son disque qu’elle assume ici un romantisme peu soucieux d’effets mais fidèle à sa « mission » sensible et spirituelle.

 

Dominique Dubreuil

Journaliste sur "Classic News"

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